Questions De Patrimoine

Questions De Patrimoine – Printemps 2018

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Questions de patrimoine 13 être brisés dans la société : par exemple, si un homme décide de rester à la maison et de conduire les enfants à la garderie, il n'en est pas diminué pour autant en sa qualité d'homme. Les changements sociétaux se poursuivent et les inquiétudes des personnes gaies, lesbiennes, bisexuelles et celles s'identifiant de diverses manières doivent être mieux comprises. Il nous est nécessaire d'apprendre à accepter que notre société est multiculturelle, multiraciale, multiethnique et multireligieuse, et de respecter les visions de tout un chacun, toute une chacune. BH : À quels défis avez-vous été confrontée dans vos postes de direction et comment les avez-vous surmontés? JA : Très tôt, dans la société canadienne, j'ai remarqué qu'en tant que femme de couleur (car, à nouveau, je parle d'intersectionnalité : mon ethnie, ma couleur, mon statut d'immigrante, toutes ces choses ayant une influence conjointe), j'ai remarqué, donc, très rapidement qu'il me fallait faire ma place dans la société. Je devais être aussi bonne que beaucoup d'autres, voire meilleure qu'eux. « Aussi bonne que » voulait dire acquérir les qualifications nécessaires. Je parle de ma réussite à l'école normale, de l'obtention de mon baccalauréat ès arts, de ma maîtrise en enseignement, bref de l'obtention de toutes les feuilles de papier nécessaires pour avancer, afin d'être plus que qualifiée lorsque je me mettrais en avant. BH : Que diriez-vous à une personne désireuse de se présenter aux élections? JA : Je fais partie d'un groupe qui travaille à introduire davantage de jeunes femmes dans le monde politique. J'ai commencé avec un groupe nommé Samara, puis À voix égales, et nous possédons à présent un groupe au sein de la communauté afro-canadienne, tout ceci afin d'encourager les jeunes femmes, en particulier, à se lancer. Nous devons nous affirmer entre nous. Ma vie est loin d'avoir été parfaite. J'ai fait des chutes et rechutes. Était-ce Jesse Jackson qui disait que « tomber n'est pas grave, mais il faut se relever et continuer d'avancer »? Lorsque je suis arrivée à Toronto, j'ai commencé à travailler comme domestique. Je l'évoque donc souvent de cette manière : je suis partie de Happy Hill pour arriver à la Colline du Parlement. Je sais donc que parfois, les gens ont besoin d'un coup de main. Les personnes doivent avoir quelqu'un auprès d'elles qui puisse leur dire : « Relève-toi, on y va, je vais t'aider. » Je pense qu'il est important de transmettre ce message : « Allons-y! » En tant que présidente du caucus libéral national féminin, Jean Augustine a soutenu la loi conduisant à l'érection de la statue des « Célèbres cinq » sur la Colline du Parlement.

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